ste-félicité

Voilà déjà 3 semaines que nous sommes partis. 814 kilomètres au compteur. Nous avançons lentement. Surtout depuis une semaine, alors qu’un vent froid qui vient du large nous repousse avec ardeur. Le relief a ses exigences, et notre corps s’y adapte tranquillement. L’écriture est elle aussi en dormance, frigorifiée.

Cette nuit, le mercure oscillera autour du point de congélation. Sous notre tente légère, bien emmitouflés dans nos duvets, nous aurons le bout du nez gelé. Pour avoir droit de passage en Gaspésie, pour pouvoir respirer l’air salin de cet immense fleuve, pour imprimer le paysage sur nos rétines et dans chacune des fibres de notre être, il faut payer tribut, il faut accepter les morsures du froid en juin en roulant avec gants et bonnet en plein jour, il faut s’habituer au souffle court et aux muscles douloureux.

Ce week-end, nous venons de le passer à l’auberge de jeunesse de Ste-Félicité en compagnie de Stéphane, venu nous y rejoindre pour un bref intermède. Ste-Félicité, un nom prédestiné pour cette bulle de réconfort, d’encouragement et d’amour? Ste-Félicité, tremplin vers d’autres beautés, d’autres grandes joies?

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